Couchant

Le mot "Asie" vient de l'assyrien antique assu qui signifie le "levant", et qui donnera également le mot "Est". Les deux proviennent de la même racine indo-européenne es ou os qui désigne le "lever" (du soleil). Symétriquement, le mot "Europe" vient de l'assyrien antique ereb qui signifie le "couchant", et qui donnera également le mot "Ouest". Leur racine indo-européenne wes désigne le "coucher" (du soleil). On retrouve os dans Autriche, "le royaume de l'Est" (Ost-Reich), et wes dans vêpres, dans Westphalie – ce royaume occidental de la tribu des Falen créé à la fin du Moyen-Âge – ou encore dans Hespérides , ces gardiennes du jardin des pommes d'or que les Grecs anciens situent à l'extrême Occident, filles d'Atlas et de la Nuit. "Asie" et "Est" d'une part, "Europe" et "Ouest" d'autre part, sont donc étymologiquement identiques en langue indo-européenne.

Philippe Pelletier, L'Extrême-Orient : l'invention d'une histoire et d'une géographique
Ed. Gallimard, Folio Histoire, 2011


17h16

Samedi, 25 Février, 2012 - 17:19
thème(s): Couchant

face au couchant

Samedi, 25 Février, 2012 - 19:31

Le levant dans le dos, cheminer. Laisser derrière soi ce que les heures du jour ont fané. Aller au devant de soi, le mitan passé longtemps déjà, tout entier tournés vers le couchant.

Lui faire face, s’y diriger, d’un seul et même mouvement y aller et s’y tenir. Aller au devant de ce moment précis où le soleil disparaît, se mettre en un lieu qui lui-même est le couchant.

Descendre le fleuve, suivre le rivage, se laisser guider par le mouvement naturel de la géographie alentour. Affluer, se sentir portés par le courant, être rejetés à l’extrême limite de sa condition de terrien, au bout, sur le rivage, face à la mer.

Et devant soi le couchant, ce moment où tout s’éteint, le grand luminion passant sous l’horizon.
Et devant soi le couchant, cet endroit où tout s’arrête, la terre laissant place à cette étendue d’eau, incommensurable.

Maintenant, ne reste plus que la nuit, face à soi, autour de soi. Puis, enveloppé d’obscurité, se retourner pour laisser derrière cet Extrême-Occident.

S’en aller au levant.

thème(s): Couchant

19h32

Samedi, 25 Février, 2012 - 19:32

thème(s): Couchant

le visage en l'air

Dimanche, 26 Février, 2012 - 00:42

Les barques crient sur les eaux.
Je respire à fond de cales.
Je traverse l'amour, respirant.
Comme si la pensée se brisait sur les étoiles rudes.
J'appuie le visage à la douceur des barques.
Barques massives qui gémissent
sous les élancements de l'eau.
Je m'appuie à l'âpreté commune.
À la souffrance, à l'idée commune des barques.
J'appuie le visage pour la traversée de l'amour.
Je fais tout comme celui qui désirerait chanter,
logé dans les mots.
Respirant l'écorce des mots.Leur sillage heurté.
Le visage en l'air dans les gouttes, les étoiles.
Logé dans le grincement plaintif des rames,
des gouvernails des mots.

Herberto Helder, Le poème continu, 1961-2008
Ed. Gallimard, Poésie, 2010

thème(s): Couchant

réfrifigé

Mercredi, 7 Mars, 2012 - 18:53
thème(s): zima (hiver), Couchant

quand les ombres s'allongent

Dimanche, 11 Mars, 2012 - 17:33
thème(s): longitude, Couchant

l'ultimo

Mercredi, 30 Mai, 2012 - 19:17
thème(s): Couchant, Latitude